Jeunes conducteurs : tout ce qu’il faut savoir sur le permis probatoire, l’assurance auto et l’équipement de sécurité
Vous venez de décrocher votre permis de conduire ? Félicitations ! A présent, il est temps d'assurer votre véhicule, de vous équiper en matériel de sécurité et d'adopter une conduite sécurisée qui respecte les règlementations du permis probatoire. Pas de stress, on vous explique tout !
Le permis probatoire : de quoi s’agit-il ?
Le permis probatoire est délivré aux conducteurs venant d’obtenir leur permis de conduire. La période probatoire s’étend de deux à trois ans (selon le type d’apprentissage de conduite suivi) et se matérialise par le macaron apprenti (lettre A rouge dans un rond blanc) apposé à l’arrière du véhicule.
Alors que le permis classique est doté d’un capital de 12 points, le permis probatoire en compte 6. Si vous n’avez pas commis d’infraction au Code de la route, votre permis sera crédité chaque année de 2 ou 3 points pour atteindre, à terme, 12 points.
Outre le capital points moindre, deux autres aspects sont à prendre en compte lors de la période probatoire : le taux d’alcoolémie autorisé (voir plus bas) et la limitation de vitesse. En ce qui concerne ce dernier point, les conducteurs novices sont tenus de respecter une vitesse abaissée (110 km/h sur les sections d’autoroutes limitées à 130 km/h, 100 km/h sur les voies rapides et les chaussées séparées par un terre-plein central limitées à 110 km/h et 80 km/h sur le reste du réseau routier hors agglomération limité à 90 km/h).
Une seule infraction peut annuler votre permis probatoire. C’est pourquoi il convient de redoubler de vigilance lorsque vous prenez la route. Conduire de manière responsable et respectueuse du Code de la route permet de conserver votre capital de points, mais aussi de préserver votre sécurité et celle des autres usagers. C’est en effet pour lutter contre la mortalité élevée des jeunes conducteurs sur la route que ce système a été mis en place, en 2004.
Les jeunes payent-ils plus cher l’assurance auto ?
Toute personne détentrice d’un véhicule motorisé se doit d’assurer ce dernier. Ainsi, rouler sans assurance est considéré comme un délit et est passible d’une amende, voire de sanctions lourdes en cas de sinistre. Le minimum requis est de souscrire une garantie Responsabilité Civile (ou « assurance au tiers »), qui couvre les dommages causés à un tiers. Cette disposition protège les conducteurs et usagers des risques induits par l’utilisation d’un véhicule.
D’autres produits d’assurance existent en fonction de vos besoins, incluant diverses garanties (assistance juridique, catastrophe naturelle, bris de glace, assistance dépannage…). Le tarif varie également en fonction du modèle de véhicule (marque, calibre, kilométrage, usage qui en est fait…).
Un conducteur novice en période probatoire est considéré comme un conducteur moins expérimenté et donc présentant un risque de sinistralité élevé. Par conséquent, le tarif de l’assurance est plus important pour lui que pour un conducteur confirmé. Afin de choisir le produit qui vous convient, il vous faut comparer les différentes offres disponibles sur le marché. À noter : des entreprises proposent une assurance tout spécialement pensée pour les jeunes conducteurs. C’est le cas d’Ornikar avec son assurance jeune conducteur Ornikar. Ces formules de garanties sont adaptées aux jeunes usagers de la route et leur tarif est des plus avantageux. De plus, les formalités, trop souvent complexes, y sont très accessibles. En quelques clics seulement, un simulateur automatique permet d’obtenir le tarif estimé.
L’équipement de sécurité à prévoir dans sa voiture
Pour une conduite la plus sécurisée possible, il convient de se munir, dans son véhicule, de matériel de sécurité.
Parmi l’équipement de sécurité obligatoire, prévoir :
- Le gilet fluo : tout conducteur doit disposer d’un gilet de sécurité dans sa voiture. Celui-ci doit être rétro-réfléchissant, homologué CE et accessible facilement. Lors d’un accident, d’une panne ou d’un arrêt d’urgence, revêtir son gilet fluo permet ainsi d’être bien visible, y compris la nuit, de signaler sa présence et de se mettre en sécurité.
- Le triangle de signalisation : il est obligatoire de posséder un triangle de signalisation dans son véhicule. Cet accessoire doit être homologué avec un marquage E 27 R. En cas d’accident ou d’immobilisation du véhicule sur la chaussée, il doit être installé à une distance d’environ 30 mètres du véhicule.
Le non respect de la possession du gilet fluo et du triangle de signalisation peut être passible d’une amende de 375€.
Parmi l’équipement de sécurité non obligatoire mais fortement conseillé, pensez à vous procurer :
- Une trousse de secours : alors que la trousse de secours voiture est obligatoire en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, en Croatie, en Grèce, en Pologne, ou encore à Malte, en République Tchèque et en Slovénie, elle reste optionnelle en France. Toutefois, il s’agit d’un équipement à ne pas négliger ; il peut en effet s’avérer essentiel dans de nombreuses situations.
La trousse de secours voiture doit idéalement comporter une couverture de survie reutilisable pour recouvrir une victime en état de choc. Elle doit comprendre également le nécessaire pour soigner une blessure ouverte superficielle : compresses, pansements, bandes extensibles, mèches hémostatiques, lingettes antiseptiques et sérum physiologique. Enfin, ne pas oublier d’y insérer du gel arnica en cas de choc, des ciseaux pour découper un vêtement sur une victime ou une pince à écharde pour retirer des éventuels débris. - Des ethylotests : pour pouvoir contrôler son taux d’alcoolémie après avoir consommé une boisson alcoolisée, mieux vaut disposer d’éthylotests dans son véhicule. En effet, la limite autorisée pour un conducteur en permis probatoire est de 0,2g/l d’alcool dans le sang, soit moitié moins que pour les conducteurs confirmés. Cette limite est vite atteinte puisqu’il suffit parfois d’un seul verre pour être positif. Si vous avez dépassé le taux d’alcoolémie autorisé, vous pouvez voir votre permis retiré. C’est pourquoi, si l’alcootest n’est pas obligatoire, il est vivement recommandé.
On trouve sur le marché deux modèles d’ethylotests à usage unique : l’ethylotest chimique et l’ethylotest ballon. Un ethylotest jeune conducteur s’adapte au seuil d’alcool limite prévu par le permis probatoire.
Ce qu’il faut retenir
- Le permis probatoire, d’une durée de deux à trois ans, concerne les conducteurs novices.
- Ceux-ci ont un capital de 6 points et sont soumis à des restrictions plus sévères que les conducteurs confirmés en matière de vitesse et de taux d’alcoolémie.
- Le coût de l’assurance auto d’un conducteur en période probatoire est plus élevé que la moyenne.
- Il existe deux équipements à avoir obligatoirement dans son véhicule : le gilet de sécurité fluo et le triangle de signalisation.
- Pour une sécurité optimale, le jeune conducteur est invité à s’équiper d’une trousse de secours voiture, d’éthylotests, d’un marteau brise-vitre, d’un coupe-ceinture, d’un extincteur et d’un détecteur de somnolence.
Conclusion : la Sécurité Routière ne cesse de nous le répéter : il est indispensable d’adopter une conduite responsable. Cela passe par le strict respect du Code de la Route, en particulier lorsque l’on est en période probatoire avec un capital de seulement 6 points. Mais cela passe aussi par un équipement de sécurité disponible dans son véhicule de façon à pallier tout risque. Et, bien sûr, par l’assurance de son véhicule. Que l’on soit conducteur novice ou conducteur confirmé, adoptons tous une conduite sécurisée !