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Comment vivre après une défibrillation ?

Avec les nouvelles lois portant sur la démocratisation et l'usage des défibrillateurs automatisés externes, chaque citoyen peut devenir un membre à part entière de la chaîne des secours. La législation en vigueur en France autorise n'importe qui à utiliser un défibrillateur DAE face à une situation pouvant laisser penser qu'une défibrillation est nécessaire.

L'anxiété peut parfois pousser à hésiter lorsqu'il s'agit d'utiliser un défibrillateur cardiaque, l'utilisation d'un tel appareil ne présente pourtant qu'un faible risque et les séquelles sont légères.

Sommaire
    Publié le 07/01/2022, mis à jour le 15 décembre 2023
    2.25 minute(s) de lecture
    Par Orianne
    defibrillation - 1

    Les risques lors d’une défibrillation

    Une défibrillation permet au coeur de retrouver un rythme normal via un puissant choc électrique qui vise à stopper l’anarchisation du rythme cardiaque. Les défibrillateurs automatisés externes modernes sont intelligents et se chargent d’analyser le rythme cardiaque d’une victime pour savoir si un choc cardiaque est nécessaire. Réaliser une défibrillation est devenu on ne peut plus simple, il suffit de placer des électrodes sur le torse de la victime et laisser l’appareil délivrer le choc cardiaque seul s’il est automatique ou via un appui sur un bouton s’il s’agit d’un défibrillateur semi-automatique.

    Une défibrillation, accompagnée d’un massage cardiaque peut laisser d’importantes séquelles, mais pas seulement au niveau du coeur.

    Les principales séquelles sont physiques. Les électrodes médicales peuvent parfois entraîner des lésions sur le torse s’apparentant à des brûlures superficielles, notamment s’il est velu ou humide lorsque le choc est envoyé.

    Le massage cardiaque est un acte qui permet de sauver des vies, mais hélas des côtes sont souvent cassées lors de la réanimation cardio-pulmonaire. Il ne faut pourtant pas hésiter à appuyer fort sur le torse pour augmenter les chances de réussite de la manoeuvre.

    Un autre risque est que le sauveteur touche la victime lorsque le choc est envoyé et que le choc soit délivré envers les deux personnes. Il est possible de se familiariser à l’utilisation d’un DAE à l’aide d’un défibrillateur de formation.

    Vivre après une défibrillation

    Subir une défibrillation n’est pas un acte anodin, cela signifie toujours que la victime a frôlée la mort. Une personne qui a été sauvée par une défibrillation va, la plupart du temps, subir des changements émotionnels ou des changements de caractère. La plupart du temps, les personnes ayant eu un problème cardiaque nécessitant une défibrillation restent troublés par les circonstances de l’évènement. Avoir frôlé la mort laisse des séquelles psychologiques (appréhension, peur, insécurité, dépression…) qui peuvent elles-mêmes entraîner des changements de caractère (impulsivité, passivité…).

    La victime sera également amenée à remettre en question son rythme de vie pour savoir ce qui a pu amener à une anarchisation cardiaque. La raison n’est pas toujours facile à trouver, voir introuvable. Il est ainsi courant qu’une victime d’arrêt cardiaque ayant survécu change son régime alimentaire, ses habitudes de vie, pratique une activité physique… Il est important de consulter son médecin afin d’établir les limites de l’activité sportive pour ne pas stimuler négativement ou avec trop d’intensité le coeur et le muscle cardiaque.

    Les proches de la victime sont aussi souvent perturbés par les évènements, il est dans un premier temps difficile de parler de ce qu’il s’est passé. Il est pourtant impératif d’aborder longuement le sujet pour avancer à nouveau. Le dialogue est la seule manière de retrouver une nouvelle tranquillité et d’avancer vers l’avenir sans appréhension particulière.

    Concernant les personnes qui sont amenées à porter un défibrillateur interne ou pacemaker implanté pour réguler l’activité cardiaque, il est fréquent d’observer des épisodes dépressifs chez le porteur. Là aussi, le porteur d’un pacemaker peut pratiquer une activité physique faible à modéré. L’escalade, les sports de combat, le tennis… sont à bannir car ils nécessitent une trop forte accélération du rythme cardiaque.

    Ce qu’il faut retenir

    • Une défibrillation présente peu de risques, il ne faut surtout pas hésiter à utiliser un défibrillateur automatisé externe.
    • Une défibrillation a de très faibles chances de laisser des séquelles physiques.
    • Une personne qui a subi une défibrillation peut changer de comportement et avoir des troubles psychologiques.
    • La pratique du sport doit être encadrée par un médecin après avoir subi un choc cardiaque.

    La défibrillation comporte ainsi peu de risques de lésion physique mais peut entraîner un traumatisme psychologique chez la victime. Il est important de consulter un médecin régulièrement après avoir subi un choc cardiaque, notamment s’il est question de reprendre le score.

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    Publié le 07/01/2022, mis à jour le 15 décembre 2023

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