BTP : Gagnez en performance grâce à la sécurité routière et l’optimisation des transports

Sécurité routière, gage de performance

Ce n’est désormais plus un secret. Améliorer la sécurité routière professionnelle impact directement les opérations et la rentabilité d’une entreprise. Bien préparer les déplacements professionnels, entretenir les véhicules de sa flotte et adopter le bon comportement au volant permet, in fine, de gagner du temps et de l’efficacité.

Voici pourquoi la sécurité routière et la performance sont liés comme les doigts de la main :

• Réduction du risque d’accident de travail.
• Conducteurs plus efficaces.
• Temps des trajets optimisés.
• Économies d’entretien, réduction des pannes et augmentation de la durée de vie de l’engin.
• Baisse de la consommation de carburant.
• Image de votre entreprise.

Mais alors comment renforcer la sécurité routière et optimiser ses opérations de transport pour gagner sur tous les tableaux en même temps ? La réponse en 6 points.

1# Organiser la communication

Avant de prévoir un trajet, commencez par vous demander si le déplacement est vraiment nécessaire. Cette visite de chantier peut elle être remplacée par une visio ? Peut-on la regrouper avec un autre déplacement ?

Une fois les trajets prévus, gérez votre parc de véhicules par géolocalisation. Cela vous donnera accès à l’analyse et l’optimisation des déplacements de vos équipes. Et voilà comment réduire simplement les temps de trajet tout en renforçant la sécurité routière.

Il s’agit aussi, pour la sérénité des conducteurs, de réduire l’utilisation du téléphone en voiture en les aidant à mieux préparer leurs déplacements. Car s’ils se sentent contraints de manipuler leur portable au volant, leur niveau de concentration et leur vitesse de réaction sur la route baissera.

Voici 3 techniques de communication pour organiser vos transports efficacement :

• Géolocaliser les véhicules professionnels de la flotte pour accompagner au mieux les conducteurs et réduire le stress au volant.
• Formaliser une feuille de route avec des déplacements regroupés par zones d’intervention.
• Installer l’application de sécurité routière “mode conduite” pour mettre le téléphone des salariés conducteurs en veille lorsqu’ils prennent la route (le portable entre en mode silencieux avec envoie d’un message d’indisponibilité automatique).

2# Rouler avec un chargement bien organisé

Savez-vous que lors d’un freinage brusque ou d’un accident à seulement 50km/h, la masse des éléments est multipliée par 40 en cas de choc ? Pour éviter la catastrophe, la première solution consiste à charger et arrimer correctement la marchandise. Vous éliminez ainsi le risque de chute de matériel.

Organiser proprement son chargement permet aussi d’éviter les oublis de matériel et les trajets inutiles. Cela permet de réaliser rapidement des économies considérables.

Pour les véhicules utilitaires légers, il existe d’ailleurs des systèmes d’aménagement standardisés. Ils permettent d’optimiser le temps de chargement et de déchargement, d’accélérer la prise en main de matériel nécessaire et de simplifier la passation de l’engin professionnel.

3# Conduire prudemment

Sur la route, 1 accident mortel sur 3 est dû au non-respect des distances de sécurité. Quelle est l’origine de ce triste constat ? l’état physique du conducteur (fatigue, etc.), l’utilisation du téléphone portable au volant, l’état du véhicule (pneu sous-gonflés, etc.) ou encore des conditions météorologiques contraignantes. La sensibilisation aux risques routiers et les mesures préventives peuvent faire évoluer le comportement des conducteurs vers plus de prudence :

• Veiller constamment à tenir ses distances de sécurité : minimum 2 secondes entre votre véhicule et celui de devant.
• Faire brider les véhicules professionnels pour limiter la vitesse de circulation et par la même occasion réduire la consommation de carburant et donc les émissions de CO2.
• Proposer une formation sécu-éco-conduite pour adopter une meilleure conduite, réduire le nombre d’accidents de circulation, la consommation de carburant et les émissions de CO2.
• Éviter de surcharger les plannings de déplacement et de créer du stress au volant.
• Afficher des messages de prévention dans les locaux de l’entreprise.
• Prévoir une trousse de secours dans chaque véhicule professionnel.
• Encourager la courtoisie au volant pour une conduite sereine et vigilante.

La vitesse n’impacte pas seulement la distance de freinage. Elle réduit nettement votre champ visuel et finit par restreindre votre vision au centre de la route. Les risques de collision sont alors augmentés. Jugez-en par vous même sur cette illustration animée.

4# Contrôler l’alcoolémie et dépister la drogue

• Instaurer le contrôle systématique ou aléatoire de l’alcoolémie au travail.

La consommation d’alcool ou de drogue par les salariés est un enjeu de santé et de sécurité au travail grandissant. Outre les risques d’accidents engendrés par ce fléau, les entreprises peuvent aussi voir leur productivité et leur image de marque se dégrader.

Selon le Code du travail, l’employeur peut interdire la consommation d’alcool si cela entraîne des risques de santé et de sécurité pour les salariés. Cela concerne en priorité les postes sensibles tels que les conducteurs d’engins professionnels. Pour prévenir les accidents de travail, l’entreprise à le droit de stipuler dans son règlement intérieur des règles et des modalités de contrôle.

L’employeur peut donc avoir recours à un alcootest pour vérifier le taux d’alcoolémie des chauffeurs ainsi qu’à un test salivaire drogue pour la détection de consommation de drogue.

Voici différentes façon d’instaurer le test d’alcoolémie au sein de votre société pour réduire les risques routiers autour des chantiers :

• L’auto-dépistage avec des alcootests électroniques mis à disposition des salariés.
• Le dépistage collectif anonyme avec des éthylotests chimiques ​​à usage unique pour renforcer la sensibilisation aux risques routiers.
• Le dépistage aléatoire nominatif pour les postes à risques.
• Le dépistage ciblé si un employé présente un comportement inadapté.
• Le dépistage post-incident pour analyser les causes d’un accident de travail.

5# Sécuriser les abords de chantier

Malheureusement, 40% des automobilistes dépassent de plus de 20 km/h les limitations de vitesse autorisées aux abords de chantier. Pour assurer la sécurité routière autour de vos chantiers, il est nécessaire de mettre en place une signalisation temporaire et un balisage clair. Tout d’abord, pensez à afficher l’arrêté de circulation en amont et en aval du chantier. Puis, préparez un plan de signalisation pour remplir les principaux objectifs sécuritaires :

• Avertir les usagers de la zone en travaux et des trous.
• Guider les usagers sur des déviations ou circulation alternée.
• Protéger les piétons et les collègues intervenant sur le chantier.

Dans la mesure du possible, privilégiez la solution de fermer la route avec un panneau route barrée et n’oubliez pas de vous munir d’un kit gilet jaune triangle de sécurité.

6# Organiser la circulation sur le chantier

Les déplacements, manœuvres, interventions et déchargements sur un chantier sont sources de nombreux accidents : cargaison endommagée, collision entre engins de travail, etc. Pour garantir un niveau de sécurité exemplaire sur le site, il est recommandé d’élaborer et de communiquer un plan de circulation. Le plan idéal comporte les informations suivantes :

• Signalisation claire des différentes entrées et sorties.
• Tracés des flux autorisés.
• Délimitation des quais de déchargement et aires de stationnement.
• Points d’éclairage des voies de circulation et de croisement.
• Identification des espaces de stockage.
• Balisage des zones piétonnes et éventuellement tapis antidérapants.