Allergies aux gants jetables : le point

Quelles sont les allergies aux gants jetables ?

Il existe deux types d’allergies aux gants jetables.

La première est appelée allergie de type 1, qui est aussi connue sous le nom d’allergie immédiate. Les premiers signes apparaissent entre 5 et 30 minutes après contact avec le matériel. Cependant l’allergie n’apparaît pas au premier contact avec la matière allergène mais plutôt au deuxième ou troisième contact. Les effets indésirables de la réaction allergique sont divers :

• rougeurs
• démangeaisons
• dessèchement de l’épiderme
• éternuements.
• écoulement nasal.
• urticaire de contact.
• oedème.
• asthme.
• oppression thoracique.
• difficultés respiratoire.
• toux.
• yeux qui brûlent/ qui pleurent.
• nausées.
• diarrhée.
• gonflement du visage.
• perte de connaissance.

 

Les conséquences peuvent être graves et aller jusqu’au choc anaphylactique.
Elle touche entre 3% et 17% du personnel soignant.

Les deuxièmes types d’allergies sont les allergies de type IV, « allergie retardée ». Elle apparaît aussi au bout de la deuxième ou troisième exposition à l’allergène.
Les effets se manifestent entre 48 et 72h après l’exposition. Ils se traduisent par une atteinte cutanée c’est-à-dire une dermatite de contact allergique.

Elle attaque seulement la peau c’est pourquoi on dit qu’elle est moins grave que celle de type I. Cependant, la peau constitue une barrière qui protège l’organisme et si cette dernière est endommagée, les risques d’infections par le sang augmentent. Elle n’est donc pas à prendre à la légère.

De plus, une personne peut ne pas être allergique aux gants en vinyle, par exemple, et connaitre une dermatite de contact allergique pour plusieurs autre raisons :

• une durée de contact trop élevée (plus de 2 heures par jour).
• les phénomènes de frictions.
• l’humidité.
• la transpiration.

 

Les modèles qui provoquent le plus souvent la dermatite de contact sont les gants nitrile jetables.

Comment les diagnostiquer ?

Suite aux premiers symptômes, le professionnel doit se tourner vers un médecin du travail. Celui-ci va interroger son patient pour orienter son diagnostic. Il va demander quel type de protection pour mains ce dernier utilise quotidiennement, de quel gant jetable s’est-il servi pour la dernière fois, ses antécédents familiaux, son environnement, ses symptômes, …

Suite à cette consultation, le médecin du travail peut proposer au professionnel de réaliser un prick test. Ce test est conçu pour détecter chez une personne de possibles allergies.
Le médecin va tracer un quadrillage sur l’avant bras intérieur du patient. Dans chaque carré, le médecin va introduire de petites gouttes de chaque allergène à l’aide d’une lancette. Après 15 minutes, les résultats sont lisibles. Si aucune réaction, la personne n’est pas allergique à la matière, si apparition d’une papule ou d’une rougeur, la personne l’est.

Quelles sont les solutions ?

Soulager les symptômes

Pour soulager des symptômes cutanés, une personne peut avoir recours à une crème à base de cortisone. Un médecin peut également prescrire des médicaments antihistaminiques. Ils permettent de calmer les problèmes respiratoires et oculaires.

En cas de choc anaphylactique, réaction la plus grave, il est impératif d’utiliser immédiatement un auto-injecteur d’adrénaline. Il faut ensuite contacter les secours c’est-à-dire le 15 ou le 112, mettre la personne en position allongée et lui surélever les jambes. Il ne faut pas oublier d’éloigner le matériel de la victime. Il ne reste plus qu’à attendre les secours et vérifier régulièrement que la personne respire. Si ce n’est pas le cas, il faut débuter une réanimation cardio-respiratoire.

Les solutions durables

La solution la plus logique est de ne plus se servir du gant jetable auquel la personne est allergique et de le remplacer par un autre. Par exemple, une personne allergique aux gants en latex peut se servir de ceux en nitrile, qui possèdent les mêmes niveaux de confort et d’élasticité. C’est le cas, par exemple, pour les infirmiers et infirmières qui utilisent des gants médicaux spécial soignants. Ils sont cependant plus onéreux.

Pour conclure, les allergies aux gants jetables sont de plus en plus répandues. Celle au latex est la plus connue mais pas la seule à exister. Certains hôpitaux proposent des gants en caoutchouc synthétiques.